Samedi 13 décembre,la commission ECOFIN de l’Assemblée nationale a demandé la suppression sans délai de la taxe RAM. Demande relayée par le député Boris Mbuku, président de cette commission alors qu’il présentait l’économie générale du rapport sur l’examen approfondi du projet de loi de finances 2022. Il a révélé que cette option a été levée par sa commission après avoir auditionné le ministre des PTNTIC et le DG de l’ARPTC. Selon lui, la taxe RAM n’a pas été retracée, ce qui motive l’option de sa levée par l’ECOFIN.
Cette taxe est fustigée par la majorité de la population. Le ministre des PT-NTIC, Kibasa Maliba, a été interpellé à l’Assemblée nationale pour expliquer l’objet de cette taxe et l’affectation des recettes générées. N’ayant pas été convaincus par les explications du ministre, les députés avaient demandé la suppression de cette taxe. Mais cette dernière est toujours maintenue jusqu’à ce jour et les recettes générées ne sont pas retracées.
Le député national et président du parti politique Envol, Delly Sesanga, a tenu un meeting ce dimanche 19 décembre au quartier camp Luka dans la commune de Ngaliema et ce, en dépit du fait de n’avoir reçu aucune notification de l’hôtel de ville consécutive à sa requête introduite auprès de l’autorité urbaine.
Dans son discours, il est notamment revenu sur l’épineuse question relative à la taxe de Registre des appareils mobiles (RAM). Il affirme que personne ne connaît jusque-là la destination de cet argent alors que la population ne cesse de décrier cette taxe.
« Quand nous voulons parler de RAM à l’Assemblée nationale, ils refusent (les membres du bureau de l’Assemblée nationale, ndlr). Où part l’argent récolté sans se soucier de la population ? Monsieur le président Tshisekedi, on vous ment. Camp Luka n’est pas acquis par votre famille politique. La vérité doit se savoir, la population de Camp Luka souffre terriblement. Nous étions au Camp Luka. La peur a changé de camp. Nous avons prouvé que le Congo nous appartient tous. Nous avons foulé le sol de Camp Luka et avons parlé à la population. Nous nous sommes battus pour ce pays. Nous avons même touché les armes pour l’instauration de la démocratie. Nous ne pouvons pas accepter la dictature », a expliqué, à la presse, le député Delly Sessanga à l’issue de son adresse à la population.
En outre, il a fustigé le comportement du gouverneur de la ville. A l’en croire, l’hôtel de ville de Kinshasa ne donne jamais de suite aux requêtes d’Envol pour l’organisation d’un meeting à Camp Luka.
« (…) Nous devons être dans l’unité pour le développement de notre pays. Nous refusons la dictature. Aujourd’hui pour faire un meeting dans la tranquillité, il faut être de l’Union sacrée. À Kinshasa, nous n’accepterons jamais cette forme de dictature. Ce pays nous appartient. En 2023, la population va récupérer son pouvoir », a t-il ajouté
Ivan Kasongo via proConcept média