Ce samedi 22 janvier,dans la localité de Kamango,chefferie des Watalinga en territoire de Beni (Nord-Kivu),les armées congolaise et ougandaise ainsi que la force de la MONUSCO se sont rencontrées pour définir les limites d’intervention de chaque partie impliquée dans les opérations conjointes FARDC-UPDF, lancées fin novembre 2021 à Beni contre les rebelles d’Allied Democratic Forces (ADF), auteurs des milliers de mort des civils à Beni depuis 7 ans.
Le général-major Camille Bombele a représenté l’armée congolaise et le général Kayanja Muhanga, du côté de l’armée ougandaise. Ces assises ont aussi connu la participation du commandant de la force onusienne, le général de corps d’armée Marcos de Sá Affonso da Costa
Il était question de définir selon le porte-parole militaire à Beni, la responsabilité de chaque partie dans ces opérations.
« L’essentiel est de savoir qui fait quoi et dans quelle zone précisément », a laconiquement dit le général de corps d’armée Marcos de Sá Affonso da Costa.
L’armée ougandaise affirme que c’est la première fois qu’elle travaille avec la Monusco,une rencontre qui a été souhaitée par les autorités congolaises et « nous devons être à la hauteur de la mission nous confiée », a rappelé le général Camille Bombele, commandant des opérations conjointes.
Ces assises interviennent dans un contexte particulier à Beni, au moment où les combattants ADF, multiplient les tueries des civils dans le territoire de Beni en dépit de la présence des armées congolaise et ougandaise dans la zone. Nous avons fait un décompte d’au moins 21 personnes tuées pour seulement les 15 premiers jours du mois de janvier.
Ces attaques ont pris de l’ampleur cette semaine dans le secteur de Ruwenzori et dans la chefferie des Watalinga où l’armée ougandaise UPDF a son quartier général.