Après 16 jours de captivité, les trois infirmiers dont une accoucheuse enlevés par des miliciens le 13 mars dernier au centre de santé de Katalukulu, situé dans le groupement de Batombwe secteur de Mutambala (territoire de Fizi) au Sud-Kivu ont été libérés le samedi dernier.
Ils étaient détenus dans la forêt de Kakungu dans la localité de Simbi et leurs ravisseurs exigeaient une rançon pour leur libération.
Le chef du groupement de Batombwe, le mwami Ngoya Ngoya Tembele indique que “cette libération est le résultat de l’implication de plusieurs couches notamment des chefs coutumiers, la zone de santé de Fizi, les ONG et les services de sécurité car rien n’a été payé aux ravisseurs comme rançon”.
Le médecin chef de zone de santé de Fizi, Sadiki Albert a dit à ACTUALITE.CD que ces anciens otages sont pris en charge car leur état de santé s’est dégradé.
“Ils ont été libérés mais leur état de santé n’est pas tout à fait bon avec ces moments difficiles qu’ils viennent de traverser dans la brousse. Ils ont vraiment besoin d’une assistance psycho-sociale pour qu’ils reprennent leurs états normaux”, a-t-il indiqué.
Le centre de santé de Katalukulu prend en charge en majorité des réfugiés burundais du site de Mulongwe.
Pour rappel, ces quatre infirmiers avaient été enlevés dimanche 13 mars 2022 par des hommes porteurs d’armes à feu non autrement identifiés, dans le secteur Mutambala, alors qu’ils exerçaient leur travail.
Des cas d’enlèvements récurrents dans le territoire de Fizi mais ici précisément dans le groupement de Batombwe. En novembre 2021, cinq cinq chinois qui ont été enlevés lors de l’attaque de miliciens contre le site minier de Mukera et sont toujours entre les mains des ravisseurs. Fin février de cette année, des agents de l’ONG Tearfund ont été enlevés dans cette même zone et puis libérés le lendemain après l’intervention des FARDC.
A la suite de ce kidnapping, l’Union Nationale des Infirmiers du Congo (UNIC) dans la zone de santé de Fizi a déclenché une grève sèche mercredi 16 mars 2022, pour protester contre ce kidnapping, jusqu’à ce que les ravisseurs libèrent leurs collègues.