Le Premier ministre australien Anthony Albanese a déclaré, mercredi 8 mars, qu’il rencontrerait bientôt le président Joe Biden aux États-Unis.
Anthony Albanese a qualifié l’événement de « plus grand bond en avant » en matière de capacité de défense dans l’histoire du pays. Après 18 mois de délibérations, l’Australie devrait dévoiler son projet d’acquisition de huit sous-marins à propulsion nucléaire aux États-Unis, à l’occasion d’une rencontre entre le Premier ministre australien, Anthony Albanese, et Joe Biden. « Je rencontrerai le président Biden aux États-Unis. Nous ferons bientôt d’autres annonces sur les détails des dispositions qui seront prises », a ainsi rapporté Anthony Albanese.
Depuis un an et demi, des discussions approfondies ont lieu en coulisses entre Washington, Canberra et Londres au sujet de l’obtention par l’Australie de technologies sensibles en matière de propulsion nucléaire. L’Australie a exclu de se doter d’armes nucléaires.
C’est la première fois que des technologies américaines de sous-marins nucléaires sont exportées depuis les années 1960, lorsque les États-Unis ont aidé la Grande-Bretagne à concevoir ses propres sous-marins.
Un moyen de dissuasion redoutable
Le contrat relatif aux sous-marins représente des dizaines de milliards de dollars américains, mais les experts estiment que son importance va au-delà des emplois créés et des investissements promis.
« Le plus tôt possible »
L’accord se déroule sous les auspices d’AUKUS – une alliance militaire tripartite formée par l’Australie, le Royaume-Uni et les États-Unis qui vise à partager des technologies militaires et autres avancées. Toutefois, des questions majeures subsistent quant au projet, notamment si l’Australie envisage d’acheter des sous-marins américains ou britanniques, où ils seront construits et quand ils seront mis à l’eau.
« Le partenariat AUKUS vise à doter l’Australie d’une capacité de sous-marins à propulsion nucléaire et à armement conventionnel le plus tôt possible », a fait savoir à l’AFP un porte-parole du Pentagone avant l’annonce d’Anthony Albanese.
La conclusion de l’alliance AUKUS, avec pour corollaire l’annulation par Canberra du contrat d’acquisition de 12 sous-marins français, avait donné lieu à une crise diplomatique. La confiance entre Paris et Canberra s’était brisée en septembre 2021 lorsque l’ancien gouvernement conservateur australien avait brusquement annulé un contrat de 90 milliards de dollars australiens (56 milliards d’euros) pour des sous-marins du groupe français Naval Group, lui préférant des sous-marins à propulsion nucléaire britanniques ou américains.
Les relations bilatérales sont ensuite restées tendues jusqu’à l’élection, en mai 2022, d’Anthony Albanese, qui s’est efforcé depuis d’apaiser les relations avec Paris.
Par JLB avec AFP via Proconceptmedia