Le gouvernement congolais annonce que les forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) vont procéder dans les prochains jours, au lancement des opérations de grande envergure dans le souci de rétablir la paix et la sécurité dans la commune de Maluku à Kinshasa, en territoire de Kwamouh, au Maï-Ndombe et dans la ville de Kisangani dans la Tshopo.
Cette annonce a été faite à l’issue de la réunion de sécurité tenue jeudi 11 mai, à la primature entre le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde et des membres de son équipe gouvernementale, dont le ministre de l’Intérieur, de la communication et médias. Cette réunion était élargie au gouverneur de Kinshasa et aux responsables de services de sécurité.
« Il était question d’examiner la situation qui se passe dans la partie Est de la capitale, d’abord. C’est-à-dire, dans la commune de Maluku, mais également la situation qui se passe à Kwamouth. Nous avons également abordé la situation sécuritaire dans la ville de Kisangani. Après les échanges qui nous ont pris beaucoup de temps, plusieurs mesures ont été retenues. L’opinion doit retenir que le chef du gouvernement, avec tous les participants, ont levé l’option de restaurer l’autorité de l’État bouleversée par les bandits » a rapporté à la presse le ministre de l’Intérieur.
À lui d’ajouter :
« Et nos services de défense et de la sécurité sont chargés de tout mettre en œuvre pour que l’ordre, la paix, la sécurité puisse revenir dans toutes les poches, aujourd’hui rendues invivables suite à l’insécurité causée par certains de nos compatriotes. Il sera question de lancer des opérations de grande envergure qui ont été confiées à nos forces de défense et de la sécurité. Et je pense que dans les jours qui viennent, la paix va régner sur l’étendue de Kinshasa pourquoi pas à Kwamouth, à Kisangani et sur l’ensemble de la République démocratique du Congo ».
Les violences communautaires à Kwamouth ont fait plus de 200 morts depuis juin. Elles ont atteint le territoire de Bagata au Kwilu où plusieurs dizaines de personnes ont été tuées depuis septembre. Des centaines de maisons ont été détruites et incendiées, sans compter des milliers de déplacés.
Elias Aungama