Des syndicats des enseignants en province du Nord-Kivu sont descendus dans la rue de Goma ce mercredi 31 mai 2023 pour exprimer leur mécontentement vis-à-vis de la non-réalisation par le gouvernement congolais, des accords et engagements pris lors de différentes assises entre les deux parties.
D’après ces derniers, le gouvernement congolais avait signé des engagements qui devraient être réalisés au mois d’avril dernier, mais malheureusement, la paie de ce mois et passée sans succès.
Dans une interview nous accordée en pleine manifestation, Patien Rafiki, président provincial du syndicat national des écoles conventionnées protestantes, a fait savoir que cette action pacifique constitue pour eux, un signal fort au gouvernement congolais que la rentrée scolaire prochaine risque d’être hypothétique si rien n’est fait dans les deux mois de vacances.
« Après plusieurs promesses du gouvernement non tenues et le gouvernement de la République a signé des engagements qui devraient être réalisés au mois d’avril dernier. On nous a parlé d’une paie complémentaire, mais qui jusque-là, elle n’est pas réalisée. Avec cela, les enseignants ont voulu à travers leurs représentants manifesté leur mécontentement et faire un signal fort au gouvernement. Nous avons accepté de terminer l’année qu’on a commencé, mais cette marche, c’est pour dire au gouvernement que la rentrée scolaire reste hypothétique si rien n’est fait et le gouvernement n’aura que deux mois de vacances pour trouver des solutions aux desideratas des enseignants et sans lesquelles nous passerons à la désobéissance des instructions officielles » a-t-il déclaré.
Ils dénoncent par ailleurs, le retrait de 10 000fc sur leurs salaires en guise des frais de la caisse de retraite des enseignants qui intervient avant l’augmentation des salaires.
« Les 10 000fc retenus, c’est pour la caisse de retraite des enseignants qui a été demandé pour que l’enseignant puisse bénéficier d’une retraite honorable, mais cela devrait se faire après augmentation des salaires. Malheureusement, le gouvernement a privilégié cette retenue sans aucune explication aux enseignants. Nous croyons qu’on est en train d’organiser une taxe RAM bis sur les dos des enseignants » a ajouté, Patient Rafiki.
Ils sont allés déposer leur correspondance au gouverneur du Nord-Kivu afin de la canaliser aux autorités nationales afin d’obtenir gain de cause et de sauver ainsi, l’année scolaire prochaine.
Elias Aungama
