Le parti politique Nouvel Élan de l’ancien Premier ministre congolais, Adolphe Muzito s’oppose à la décision prise par les chefs d’États membres de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) faisant état du renouvellement jusqu’à septembre prochain, du mandat dans la force régionale de cette Communauté présente au Nord-Kivu.
D’après cette famille politique membre de la coalition Lamuka, le bilan de la force régionale de l’EAC reste largement négatif sur le terrain où les groupes armés à l’instar du M23 s’illustrent par des violations graves des droits humains en dépit du déploiement des troupes de l’EAC.
Pour Nouvel Élan, la solution à la situation sécuritaire qui prévaut dans la partie Orientale de la République démocratique du Congo demeure le renforcement de l’armée nationale.
« Le régime en place devrait commencer par nous présenter le bilan qu’il fait de ces forces de l’EAC qui avaient pour mandat de maîtriser le terrain par rapport aux forces négatives. Comme tous, nous les savons, le bilan de la force de l’EAC n’est pas positif, nous ne voyons pas le pourquoi du renouvellement de son mandat. Voilà pourquoi nous réitérons et confirmons la position de notre parti politique qui consiste à voir les FARDC être renforcées sur le plan du budget pour leur permettre d’être motivées et avoir des munitions pour traquer les forces négatives » a déclaré Me Blanchard Mungomba, secrétaire général de Nouvel Élan.
À lui d’ajouter :
« Nous pouvons faire venir toutes les forces que nous pensons les alliées et autres, nous n’allons pas avoir le résultat que nous attendons. Nous sommes de ceux qui pensaient qu’il fallait faire partir les forces de l’EAC pour faire venir la force de la SADC, mais aujourd’hui, nous disons en ayant la force de l’EAC, la Monusco, les FARDC sur terrain, nous nous posons la question sur l’efficacité de ces forces sur le terrain ».
Rappelons que les Etats membres de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) ont décidé mercredi 31 mai 2023, lors du 21e sommet de l’EAC tenu à Bujumbura, de renouveler le mandat de la force régionale de l’EAC en RDC jusqu’au 8 septembre 2023. Ce mandat devrait prendre fin jeudi 01 juin 2023.
Trois jours de travaux ont suffi pour évaluer minutieusement la conduite des opérations militaires menées par la force régionale de l’EAC au Nord-Kivu.
Le sommet a aussi décidé du pré-cantonnement des rebelles du M23 à Rumangabo (Nord-Kivu) sous la supervision du facilitateur de la Force régionale et des FARDC. En outre, le départ de la force de l’EAC peut être anticipé au terme d’une évaluation prévue le 15 juin, peut-on lire dans le communiqué final sanctionnant le sommet de Bujumbura.
Elias Aungama