La société civile coordination territoriale de Rutshuru au Nord-Kivu alerte sur le renforcement des positions des terroristes du M23 dans la région. Cette structure citoyenne indique que plusieurs éléments de la coalition RDF/M23 formés au Rwanda ont été déployés dans toutes les zones occupées.
Jean-Claude Bambaze qui en est le président et qui alerte, renseigne que le recrutement forcé des jeunes s’est intensifié. Les rebelles du M23 préparent un assaut final sur la ville de Goma chef-lieu de la province du Nord-Kivu a ajouté notre source.
« La menace continue, ça fait trois semaines qu’il y a eu de renforcement très important dans toutes les zones. Il y a de troupes qui sont venues du Rwanda pour venir renforcer toutes les lignes de front. Il y a toujours de formations qui se poursuivent non seulement à Tshanzu, mais aussi au Rwanda. Ils ont aussi commencé à demander des jeunes dans chaque village par ce qu’ils disent qu’ils vont fausser avec les attaques et qu’il faudra des jeunes qui vont rester dans tous les villages » a-t-il dit à nos confrères de Top Congo.
Tout en confirmant la présence des éléments de la coalition RDF/M23 dans leurs positions à Rutshuru, Masisi et dans une partie de Nyiragongo, Jean-Claude Bambaze indique que les forces armées de la République démocratique du Congo semblent jouer qu’à la défensive en lieu et place de lancer l’offensive contre l’ennemi.
« Toutes leurs positions qu’ils occupaient, sont toujours réoccupées pour l’instant nonobstant la présence des éléments de l’EAC. Les FARDC sont toujours en définitif en train aussi de se préparer contre toute éventualité, mais jusqu’à présent il n’y a aucune attaque » a-t-il ajouté.
La situation sécuritaire demeure encore préoccupante dans les zones sous contrôle des terroristes du M23 notamment dans les territoires de Rutshuru, Masisi et dans une partie de Nyiragongo au nord de la ville de Goma.
Soutenus par l’armée rwandaise, les terroristes du M23 occupent jusqu’à présent la cité frontalière de Bunagana en limite avec l’Ouganda prise depuis le 13 juin 2022. Une solution qui suscite des réactions dans les couches sociales que politiques en province du Nord-Kivu. Plusieurs acteurs sociaux et politiques déplorent l’inaction et le silence coupable du gouvernement congolais.
Elias Aungama