Le député national Jean-Baptiste Kasekwa exige une fois de plus, la levée de l’état de siège dans le souci de permettre la liberté de circulation et d’exercice des activités politiques dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri concernées par cette mesure dite exceptionnelle, mais loin d’imposer la paix dans la région.
Se référant à l’article 4 de l’ordonnance numéro 21/016 du 3 mai 2021 portant mesures d’application de l’état de siège qui dispose que « les autorités militaires provinciales ont notamment le pouvoir d’interdire le séjour en province à toute personne dont la présence est jugée de nature à troubler l’ordre par les autorités militaires et elles ont le pouvoir d’interdire la tenue des réunions, de rassemblement, de publications et mouvement des individus », Jean-Baptiste Kasekwa indique que c’est incompatible avec la liberté de circulation dont les candidats ont besoin pendant cette période préélectorale.
« Par exemple, pour déposer leurs candidatures, les candidats ont besoin de se réunir avec leurs sympathisants pour leur parler par exemple, de plateformes sur la liste à laquelle ces candidatures sont présentées. Les sympathisants ont besoin de connaître les vues de leurs candidats par rapport aux enjeux de l’heure. Mais si par exemple, les autorités provinciales militaires se permettent d’interdire mon séjour à Goma, à Beni ou à Bunia et que mes sympathisants se révoltent ça sera de nature à troubler même le climat dans lequel les opérations doivent se dérouler » a déclaré Jean-Baptiste Kasekwa, élu de Goma.
L’Assemblée nationale a en début de cette semaine prorogé pour la 49e fois l’état de siège instauré dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri par le chef de l’État il y a deux ans. Et cela, malgré les multiples cris de la population et de ses représentants exigeant la levée de cette mesure.
Elias Aungama