Le Gouverneur militaire du Nord-Kivu, le lieutenant-général Ndima Kongba Constant est rappelé à Kinshasa pour consultations. C’est l’une des mesures prises par la commission interministérielle en mission depuis le soir de samedi 2 septembre dans la ville de Goma pour enquêter sur la tuerie de plus de 40 personnes lors d’une marche organisée par les Wazalendo exigeant le départ de la Monusco et des troupes de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC).
« À l’issue de nos entretiens, nous avons pris un train de mesures. Suivant les instructions du commandant suprême, le gouverneur militaire est rappelé à Kinshasa pour consultation. La deuxième annonce, c’est la suspension de deux officiers de la police et sont aussi rappelés à Kinshasa pour consultation. Il s’agit du P2 et P3 de la police. La troisième mesure concerne les obsèques dignes du policier tué par lynchage le 30 août » a déclaré Peter kazadi, VPM de l’intérieur, sécurité et affaires coutumières.
Pour les deux officiers policiers suspendus, il s’agit du commissaire supérieur principal Bongo Wifema José, commandant en charge des opérations de la ville de Goma et du commissaire supérieur Luna Kimanga Martin, commandant en charge des renseignements dans la ville de Goma.
Par ailleurs, notre source a également indiqué que le gouvernement congolais prendra en charge les obsèques de toutes les victimes de cette barbarie.
Cette commission interministérielle annonce au même moment, la libération de tous les militants arrêtés lors des événements du 30 août 2023.
« L’autre mesure, c’est l’identification de toutes les églises qui évoluent sur l’ensemble de la province du Nord-Kivu. Lorsqu’on va identifier ces églises, on va fermer toutes celles qui ne répondent pas aux exigences légales. Nous avons également instruit le gouverneur pour que tous les blessés soient pris en charge par la province et qu’un rapport hebdomadaire nous soit parvenu pour savoir l’évolution de leur état de santé » a ajouté, le VPM Peter kazadi qui conduit ladite délégation gouvernementale.
Deux officiers des forces armées de la République démocratique du Congo sont aux arrêts depuis dimanche 3 septembre dans la ville de Goma à l’issue des premières auditions menées par la délégation du gouvernement congolais dépêchée pour enquête sur la tuerie de 43 personnes lors de la marche initiée contre la Monusco par les Wazalendo mercredi 30 août dernier.
Il s’agit notamment du colonel Mike Mikombe, commandant de la brigade de la Garde Républicaine et son collègue du 19e régiment en province du Nord-Kivu.
Pour la journée de lundi 4 septembre, la commission interministérielle a échangé avec plusieurs structures citoyennes notamment, les confessions religieuses, les mouvements citoyens aux côtés des représentations des femmes et de jeunes.
Elias Aungama