Le député national Iracan Gratien de Saint-Nicolas appelle ses collègues députés « intègres » à se préparer à signer une motion de censure contre le premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde après le carnage de plus de 50 personnes dans la répression sanglante de la marche pacifique initiée par la secte dénommée « la foi naturelle judaïque Messianique vers les nations » Wazalendo contre la Monusco et la force régionale de l’EAC et cela, au cas où, le chef du gouvernement ne démissionne pas avec toute son équipe.
« J’appelle le Premier ministre à démissionner volontairement avec tout son gouvernement d’ici le 15 septembre 2023. Dans le cas contraire, une motion de censure sera initiée. Le massacre de Goma est une flagrance avérée, qui dévoile la complicité et l’échec des plusieurs membres du gouvernement à bien gérer le pays, mais surtout à protéger le peuple » a écrit, Iracan Gratien de Saint-Nicolas.
Cet élu de Bunia en Ituri, a dans un communiqué rendu public et dont une copie est parvenue à notre Rédaction ce jeudi 7 septembre, fait savoir que la tuerie des civils à Goma, a été commise sans aucun affrontement ou échanges des tirs, ce qui explique selon lui, la disproportion des forces.
Ce parlementaire et cadre d’Ensemble pour la République, dit ne pas comprendre pourquoi aucune arrestation ne s’en est suivie dans l’immédiat, mais seulement après l’arrivée de la délégation gouvernementale et pourquoi le gouverneur militaire s’est empressé de lancer un message dans le temps voisin, ignorant le massacre qui venait de se commettre.
« Voilà pourquoi, je demande aux honorables députés nationaux de se préparer à signer la motion de censure pour limoger le gouvernement, sous peine d’être qualifié complice d’un massacre qui se rapproche d’un crime d’État. Le peuple doit être témoin de la responsabilité de leur représentant au parlement. Il appartient à chaque élu de tirer conséquences suivant sa conscience » a ajouté, Iracan Gratien, élu de Bunia.
D’après le VPM de l’intérieur, sécurité et affaires coutumières, 51 personnes ont été tuées dans cette répression sanglante portant la signature des FARDC.
Des blessés sont également, alités dans des structures sanitaires pour des soins appropriés dans la ville de Goma chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
Alors que la justice s’occupe des quelques officiers militaires arrêtés dans cette affaire, le gouverneur militaire du Nord-Kivu a quant à lui, a été rappelé à Kinshasa pour des consultations.
Elias Aungama depuis Goma