Insécurité au Nord-Kivu : la population appelée à ne pas se laisser emporter par les rumeurs propagées sur les réseaux sociaux

Le commandant de la 34e région militaire, le Général-Major Bruno Mpezo appelle de Goma en particulier, celle du Nord-Kivu en général, à ne pas se laisser emporter par les rumeurs propagées sur les réseaux sociaux pendant cette période durant laquelle la province fait face à l’agression rwandaise via le M23. L’appel a été lancé à l’occasion de la réunion du conseil urbain de sécurité élargie aux chefs de quartiers de Goma, qu’il est conjointement animé avec le maire policier ce mercredi 11 octobre 2023.

Pour lui, l’ennemi s’illustre par des rumeurs partagées sur les réseaux sociaux par des personnes mal intentionnées et cela, dans le souci non seulement de paniquer la paisible population, mais aussi fragiliser la franche collaboration existant entre la population et son armée (les FARDC).

« C’était une occasion de rentabiliser la collaboration entre les chefs de quartiers et les différents task force qui fonctionnent dans la ville. Il était aussi question de leur donner la matière pour faire face à cette guerre d’influence que nous subissons. De faire attention à ce que nous appelons la déception qui consiste à partager des informations qui font amener l’opinion vers la droite et que l’ennemi vient de la gauche. Faisons attention à des informations qui poussent les gens à l’énervement, qu’on ne tombe pas dans ces manœuvres de l’ennemi » a dit le Général-Major Bruno Mpezo, commandant de la 34e région militaire.

Interrogé sur les rumeurs qui ont depuis le soir de mardi 10 octobre, circulé sur la toile faisant état du vol d’un avion de chasse, par les Wazalendo (groupes d’autodéfense) à Goma, le commandant des FARDC dans cette partie de la République démocratique du Congo, a qualifié ces rimeurs « d’un humour ». Il en a également, déploré le fait que certains jeunes voleurs et mal intentionnés opèrent actuellement, sous le nom des Wazalendo.

« Comment les Wazalendo peuvent voler un avion Sukkoy, c’est juste de l’humour de nature à faire rire les gens. Notre pays est un Etat bien organisé et les structures sont bien en place. On ne peut pas se permettre à ce que la population commette une faute. Vous savez un penalty dans un match de football, c’est-à-dire, on pousse maintenant, le pays à faire une faute dans le carré pour qu’on condamne notre pays, c’est une erreur grave » a-t-il ajouté.

Notons que certains villages des territoires de Rutshuru et Masisi restent sous le contrôle des terroristes du M23 soutenus militairement par le Rwanda. 

Elias Aungama

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