La société civile coordination territoriale de Nyiragongo appelle les autorités militaires à lancer des offensives contre les terroristes du M23/RDF en lieu et place de jouer à la défensive. Recommandation formulée ce mardi 13 février 2024, 24 heures après une journée agitée sur la ligne de front de Kibumba où l’ennemi a attaqué des positions des FARDC et des Wazalendo pour tenter de déborder mais sans succès.
Dans une interview nous accordée ce mardi matin, Mambo Kawaya, président de la société civile de Nyiragongo a fait savoir qu’il s’observe une accalmie sur cet axe. Il en a par ailleurs, indiqué que l’ennemi ne cesse de renforcer ses positions pour tenter de s’apprendre aux FARDC afin de progresser.
Celui-ci appelle ainsi, le gouvernement congolais via les forces armées régulières à quitter l’aspect de riposter aux attaques du M23 mais plutôt de lancer en premier, des offensives de taille contre ces protégés du régime de Kigali.
Profirant de cette occasion, la société civile de Nyiragongo regrette la reprise du trafic sur la route nationale numéro 2 (Goma-Rutshuru) alors que la situation sécuritaire demeure morose dans la région. Elle craint des conséquences néfastes qui peuvent y découler.
« L’ennemi est en train de dégarnir ses positions du côté de Rutshuru pour se concentrer au niveau de Rumangabo et descendre sur l’axe Kibumba. Hier, l’ennemi a tenté de déborder dans le parc au niveau de Kalake mais sans succès. Ce que nous regrettons ce matin, est de constater encore la réouverture de la RN2. C’est comme si le gouvernement est peut-être distrait. Si l’ennemi n’attaque pas, le gouvernement ne lance pas les combats. Ce que le gouvernement doit faire urgemment, est d’ouvrir des combats dans plusieurs axes contre l’ennemi » a déclaré Mambo Kawaya.
Du côté du territoire de Masisi, au moins huit (8) personnes ont été blessées lors de l’explosion d’une bombe larguée dans un camp des déplacés par les terroristes du M23/RDF tard la soirée de lundi 12 février dans la cité de Sake qui s’est vidée presque de sa population.
Des sources concordantes dans la zone corroborent que parmi les victimes, figurent des femmes enceintes et des enfants. Celles-ci ont été vite acheminées à Goma, pour les soins appropriés.
Elias Aungama à Goma