Les tueries par les terroristes des forces démocratiques et alliées (ADF) dans les régions de Beni au Nord-Kivu, Mambasa et Irumu en Ituri inquiète plusieurs couches tant sociales que politiques en République démocratique du Congo. À titre illustratif, le jeune leader de Beni territoire, Gédéon Bako fustige la persistance des atrocités commises par les ADF dans ce coin du pays et cela, malgré le déroulement des opérations conjointes FARDC-UPDF.
Très choqué par le récent cas documenté dans la chefferie Walese Vonkutu, territoire d’Irumu en Ituri où les rebelles de l’ADF ont tué la nuit de vendredi à ce samedi 30 mars 2024, au moins 16 personnes, plusieurs maisons incendiées et d’autres civils portés disparu, celui-ci déplore ce qu’il qualifie du silence de la commission internationale qui pousserait certains à croire à une probable complicité.
Pour lui, le gouvernement congolais doit prendre ses responsabilités et mettre à l’abri la paisible et pauvre population de cette partie de la RDC. Gédéon Bako en appelle à la mise en place des nouvelles stratégies qui selon lui, permettront aux forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) qui sont engagées dans la traque de l’ennemi, à mettre définitivement fin à cette aventure rebelle.
« Nous sommes fatigués par les tueries de nos parents, frères, sœurs et amis, que le gouvernement nous vienne en aide en mettant rapidement et définitivement fin à cet activisme des ADF qui ne cessent d’intensifier leur zone opérationnelle. Que le gouvernement se penche plus sur cette situation en lieu et place de se battre rien que pour le partage des postes à Kinshasa. On n’arrive pas également à comprendre l’ennemi semble avancer vu des récentes incursions sanglantes perpétrées notamment dans le quartier Sayo en ville de Beni. Ça choque » a-t-il regretté.
Tout en compatissant avec les familles touchées par les atrocités rebelles dans la région de Beni depuis plusieurs années, Gédéon Bako appelle le chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi à matérialiser ses différentes promesses faites à la population de cette partie du Nord-Kivu. C’est notamment celle de la pacification de la zone.
Il estime qu’il est opportun que des opérations militaires de grande envergure soient lancées pour traquer d’une manière sérieuse les terroristes de l’ADF.
Pour rappel, la situation sécuritaire demeure morose dans la partie nord de la province du Nord-Kivu et dans une partie de la province voisine de l’Ituri où les terroristes des forces démocratiques et alliées (ADF) sèment terreur et désolation.
Elias Aungama à Goma
