Le jeune leader et analyste indépendant Gédéon Bako, basé dans la région de Beni au Nord-Kivu, appelle la femme africaine en général, congolaise en particulier à s’impliquer davantage dans les démarches du retour de la paix dans la partie Orientale de la République démocratique du Congo où la guerre fait des victimes depuis plusieurs années. Appelé lancé ce mercredi 31 juillet à l’occasion de la journée internationale de la femme africaine consacrée lors du premier congrès de l’Organisation Panafricaine des Femmes (PAWO) en anglais, tenu à Dakar, au Sénégal le 31 juillet 1974.
Dans une interview nous accordée ce jour, Gédéon Bako a salué le courage de la femme congolaise qui, en dépit des défis auxquels elle fait face, elle ne cesse de se battre pour non seulement le développement de la société congolaise, mais aussi pour gérer les conséquences découlant de la situation sécuritaire qui prévaut dans la région.
Très touché par le fait que les femmes sont plus victimes de tout genre de violence durant cette période de guerre au Nord-Kivu, le jeune leader Gédéon Bako demande à la femme congolaise, celle du Nord-Kivu en particulier à ne pas se sous-estimer, mais plutôt à s’impliquer sérieusement dans le processus de la pacification de la partie Orientale de la RDC.
« Les femmes congolaises, malgré les défis et les violences qu’elles affrontent au quotidien, jouent un rôle crucial dans leurs communautés, nous devons leur rendre hommage à l’occasion de cette journée. Le courage des femmes congolaises en particulier, se manifeste de plusieurs manières. En premier lieu, elles sont des piliers de la famille et de la communauté, assurant l’éducation des enfants, le soutien aux familles et la préservation des traditions culturelles. Leur capacité à maintenir la cohésion sociale dans un environnement marqué par des conflits et des incertitudes est un témoignage de leur résilience et de leur dévouement » a indiqué Gédéon Bako.
À lui d’ajouter :
« À l’occasion de cette journée dédiée à la femme africaine, nous appelons la femme du Nord-Kivu à éviter de se sous-estimer, mais plutôt de se battre aux côtés des hommes afin de mettre les efforts ensemble notamment pour barrer la route à l’ennemi pour le développement durable de notre pays ».
Pour lui, plusieurs mesures doivent être prises par le gouvernement afin de permettre à la femme de s’impliquer pleinement dans le processus de pacification de la partie Orientale du pays, du territoire national en général. C’est notamment, le renforcement de capacités, la participation à la prise des décisions, le soutien institutionnel à leur égard, l’éducation et la sensibilisation pour ne citer que celles-là.
Notons que cette journée est célébrée dans un contexte particulier dans la partie Est de la RDC. Il est caractérisé par la guerre imposée à la RDC via le M23/AFC et la rébellion de l’ADF.
Elias Aungama