Goma : les mouvements citoyens exigent la levée immédiate de l’état de siège

Le collectif des mouvements citoyens et groupes de pression de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu exigent la levée immédiate de la mesure dite exceptionnelle de l’état de siège décrété par le chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi dans les provinces du Nord-Kivu et Ituri il y a plus de trois ans.

Dans une déclaration faite ce jeudi 1er août 2024, les mouvements citoyens ont fait savoir que cette mesure n’a rien produit de positif sur le plan sécuritaire. Ils ont par cette occasion, lancé la campagne dénommée « NIPE AMANI NILIPE TAXE » en français « Donnez-moi la paix, je paye la taxe ».

Cette campagne vise non seulement à demander la suppression de la taxe de la DGRN-K au Nord-Kivu et à la DGRP-I en Ituri suite à la recrudescence de l’insécurité dans les deux provinces sous l’état de siège.

« Nous exigeons la levée de l’état de siège au Nord-Kivu et en Ituri, une décision qui était saluée au début, est devenue aujourd’hui une honte car la mission a été lamentablement échouée. Lors de l’instauration de l’état de siège, les terroristes du M23 occupaient juste deux localités entre autre Bunagana et Chengerero, voilà aujourd’hui, plus de 50 % de la province est occupé par les rebelles et les taxes continuent à peser sur la population en détresse. Les animateurs devenus plus administratifs ne voient plus la guerre comme l’urgence. Leur inefficacité pèse sur notre vie et nos activités » a-t-on lu dans la déclaration des mouvements citoyens et groupes de pression de Goma.

La situation sécuritaire demeure morose dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri malgré l’instauration de l’état de siège. Elle est caractérisée par des pillages, kidnappings, incendie des maisons et biens de la population et la tuerie nuit et jour des civils innocents en dépit du déroulement des opérations conjointes FARDC-UPDF dans quelques zones de deux provinces.

Depuis plus d’une année, des couches politiques et sociales ne cessent d’exiger au chef de l’État de procéder à la levée de cette mesure suite à ce qu’elles qualifient de son inefficacité sur le terrain.

Elias Aungama

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