La criminalité est loin de dire son dernier mot dans la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu sous l’état de siège il y a plus de trois ans. À titre illustratif, un jeune garçon a été tué par des bandits armés inconnus le soir de mardi 27 août 2024 sur avenue du 7 janvier au quartier Mungunga, dans la commune de Karisimbi.
À en croire le conseil communal de la jeunesse de Karisimbi, les auteurs de cet acte ignoble ont pris le large après leur forfait et cela, sans être inquiétés. Cette structure juvénile renseigne également que plusieurs maisons ont été cambriolées la même nuit dans les quartiers Ndosho et Katoyi où plusieurs biens ont été emportés par des bandits armés dont la destination et l’identité restent inconnues.
« Encore l’un de nos jeunes a été tué par des bandits et nous nous demandons pourquoi nos jeunes continuent à être tués comme ça sans que les autorités ne réagissent. Au-delà de cet assassinat, il y a eu cambriolage systématique de plusieurs maisons à Katoyi et Ndosho. L’opération a duré 4 heures de temps. Pourquoi ceux-là qui sont censés nous sécuriser ne sont pas en train de prendre en compte nos revendications. Nous avons proposé que toutes les jeeps qui sont à la disposition des officiers en ville, soient déployées pour renforcer les patrouilles » a déclaré Claude Rugo, président du conseil communal de la jeunesse de Karisimbi.
Tout en réitérant son appel faisant état de l’organisation des bouclages autour du camp militaire Katindo pour essayer de rétablir la sécurité dans les quartiers environnants ce camp, notre source exige des enquêtes pour mettre la main sur les auteurs de cette tuerie.
« On a proposé qu’il y ait bouclage dans le camp Katindo parce qu’il y a des doutes dans ce camp militaire. Il y a déjà l’infiltration de plusieurs bandits, raison pour laquelle, ce camp doit être bouclé. On se demande aussi, où seraient les policiers de Rutshuru et Masisi ? Tous ces policiers allaient renforcer ceux de Goma pour les patrouilles. Les autorités doivent songer à l’activation de toutes les batteries pour imposer la paix surtout que la sécurité et la paix ne sont pas un cadeau aux citoyens mais c’est un droit » a ajouté Claude Rugo.
Il sied de rappeler que la criminalité prend une allure très inquiétante dans la ville de Goma en dépit des efforts consentis par les autorités de l’état de siège et malgré les différentes présentations à la mairie de bandes des présumés bandits qui insécuriseraient le chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
Elias Aungama